Conjoncture trimestrielle
Chaque trimestre, le Bulletin économique de France Chimie analyse la conjoncture de la chimie en France dans un contexte macroéconomique international, européen et français. Il détaille les performances du secteur et de ses grandes composantes, en termes d’évolution de la production, du chiffre d’affaires, des prix de vente industriels et des échanges extérieurs.
Synthèse
Pas de redressement en vue pour la Chimie en France au deuxième semestre 2025
Au premier semestre 2025, l’activité de la Chimie mondiale a été impactée par l'incertitude entourant les discussions tarifaires de droits de douane et l'intensification des tensions géopolitiques. La croissance a de fait ralenti tout en restant soutenue par les progressions en Chine et aux Etats-Unis.
Les difficultés de la Chimie européenne et de la France en particulier, perdurent, à commencer par une demande en berne et une compétitivité énergétique dégradée ainsi qu’une évolution défavorable des taux de change de l’euro-dollar. Ces éléments ont continué de peser sur la demande et les carnets de commandes, en particulier étrangers.
Tableau de bord de la chimie en France (yc chimie fine pharmaceutique)
Production
En France, l’activité a affiché un plus fort repli que la moyenne européenne, à -5,4 % sur un an en cumul à fin juillet (-4,0% y compris chimie fine pharmaceutique) versus -2,8 % niveau UE. Tous les secteurs sont passés dans le rouge – yc les parfums et cosmétiques.
Figure 1 : Production chimie yc chimie fine pharmaceutique
Prix de production
Dans un contexte de demande morose et de baisse des prix du pétrole, les prix de production de la Chimie en France se sont repliés au cours du deuxième trimestre 2025 corrigeant en partie la hausse de la période précédente (-2 % après +2,9 % en variation trimestrielle). Sur un an, ils restent en progression de 1,8 % par rapport à l’année dernière.
Figure 2 : Prix de production de la chimie
Commerce extérieur
Sur les marchés extérieurs, les échanges de la chimie restent mal orientés avec une baisse des exportations (-4,6% en valeur au premier semestre sur un an) plus forte que les importations (-0,7%), contribuant à un repli de la balance commerciale de 1,6 milliard d’euros sur la période pour atteindre en cumul 8,6 milliards d’euros contre 10,2 milliards un an auparavant.
Figure 3 : Commerce extérieur de la chimie y compris produits pharmaceutiques de base