Conjoncture trimestrielle
Chaque trimestre, le Bulletin économique de France Chimie analyse la conjoncture de la chimie en France dans un contexte macroéconomique international, européen et français. Il détaille les performances du secteur et de ses grandes composantes, en termes d’évolution de la production, du chiffre d’affaires, des prix de vente industriels et des échanges extérieurs.

SYNTHèSE
Activité dégradée pour la chimie en France sur la première partie de l’année 2023
Confrontée à une nette baisse de ses débouchés et à un écart de prix de l’énergie toujours défavorable, la chimie en France reste en contraction sur la première partie de l‘année 2023 (-4,4 % en cumul fin juillet sur un an).
La baisse de la production est moins marquée en France que pour la chimie européenne ou en Allemagne, grâce à la progression des parfums et produits cosmétiques qui sont tirés par l’export, et à la relative résilience des spécialités. A l’opposé, les activités de la chimie de base, les plus intensives en énergie, sont en chute libre. Les dommages sont aujourd’hui avérés sur un certain nombre de segments.
Tableau de bord de la chimie en France (yc chimie fine pharmaceutique)

PRODUCTION
La tendance globale de la chimie s’apprécie toujours selon deux dynamiques distinctes et opposées. Le moteur principal de la chimie reste le secteur des savons, parfums, tiré exclusivement par les parfums et produits cosmétiques (+15,2 % sur sept mois), modérant un peu les contractions des spécialités chimiques (-4,8 %) et de la chimie de base (-13,6 %).
Figure 1 : Production chimie yc chimie fine pharmaceutique

CHIFFRE D’AFFAIRES ET PRIX DE production
Dans le contexte de reflux des prix de l’énergie mais aussi face à une plus faible demande, la chimie en France a diminué les prix de vente de ses produits, qui ont globalement retrouvé leurs niveaux de janvier 2022. Les baisses sont plus importantes pour les produits de la chimie organique et la chimie minérale et elles se transmettent progressivement en aval aux spécialités chimiques.
Figure 2 : Prix de production de la chimie

COMMERCE EXTERIEUR
A fin juin, le bilan des échanges extérieurs de la chimie confirme une légère amélioration depuis deux mois, avec un solde à 8,8 milliards d’euros, près du double d’il y a un an.
Cette performance a reposé sur une légère hausse des exportations (+0,5 % en valeur sur un an) et un repli significatif des importations (-9,4 % en valeur).
Figure 3 : Commerce extérieur de la chimie y compris produits pharmaceutiques de base
