3 décembre 2019

La Chimie, un acteur majeur de la spécialisation sectorielle de l’économie française

Dans sa lettre de novembre 2019 (Trésor-éco, N°248), la Direction générale du Trésor a analysé le développement des branches d'activités et leurs contributions à la croissance de l'économie française sur la période 2006-2016. Identifiée comme un secteur de moyenne haute technologie à côté de l’aéronautique et de la pharmacie, la chimie a participé à la dynamique de la spécialisation et de la croissance de l’économie.

Pour illustrer l’évolution de la spécialisation productive de la France, les économistes de la DG Trésor ont calculé les performances des différentes branches d'activité sur une période de dix ans en s’appuyant sur un certain nombre d’indicateurs (poids économique, valeur ajoutée, emploi, productivité du travail, coûts salariaux unitaires, intensité concurrentielle, innovation). Une comparaison des performances avec l'Allemagne a parfois été menée.

Dans ce tableau de bord, la chimie présente les caractéristiques suivantes sur la période 2006-2016 :

  • elle est classée dans les industries de moyenne haute technologie selon son intensité en R&D et son degré d’ouverture à la concurrence internationale, après l’aéronautique, les produits informatiques, électroniques et optiques et la pharmacie ;
  • sa valeur ajoutée a progressé plus vite que l’ensemble de l’économie et que la chimie en Allemagne ;
  • des gains de productivité ont été réalisés sur la période ;
  • elle est moins bien positionnée qu’en Allemagne en matières d’innovation et de dépenses de R&D.

Croissance annuelle moyenne de la valeur ajoutée (VA)

Source : DG Trésor

La spécialisation sectorielle de l’économie française se retrouve également dans l’évolution des performances des secteurs à l’export. Sans surprise, la chimie (1e secteur exportateur et 2e solde commercial de l’industrie) figure avec l’aéronautique dans les industries porteuses du commerce extérieur net.

La note de la DG Trésor présente également l’impact social et territorial de la spécialisation sectorielle des branches, expliqué en grande partie par le repli de l’industrie et la montée des services dans l’emploi total. Des calculs de critères géographiques à la maille d’une zone d’emploi permettent de dresser une cartographie des branches selon leur dynamisme : les plus dynamiques sont localisées sur les territoires côtiers de l'ouest et du sud (agroalimentaire, naval, ferroviaire, aéronautique, hébergement-restauration, commerce) et les moins dynamiques dans le quart nord-est (l’automobile, le caoutchouc-plastique, les machines et équipements et les industries du textile et du bois).

Les industries à un niveau détaillé n’apparaissent pas sur cette carte mais on peut compléter en illustrant les principaux bassins d'emploi de la chimie en France avec la répartition géographique des établissements adhérents de France Chimie et le réseau des plateformes industrielles.

Répartition géographique des établissements adhérents de France Chimie et des plateformes industrielles

Source : France Chimie

Références publications :

Direction générale du Trésor, Trésor-Eco N°248, novembre 2019, Spécialisation productive et compétitivité de l'économie française

France Chimie : Brochures plateformes industrielles 17 plateformes industrielles

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