Conjoncture trimestrielle

Chaque trimestre, le Bulletin économique de France Chimie analyse la conjoncture de la chimie en France dans un contexte macroéconomique international, européen et français. Il détaille les performances du secteur et de ses grandes composantes, en termes d’évolution de la production, du chiffre d’affaires, des prix de vente industriels et des échanges extérieurs.

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Synthèse

Situation de la Chimie mondiale et européenne au troisième trimestre 2025

Au troisième trimestre 2025, la Chimie mondiale affiche une certaine résilience. Cette stabilité est principalement portée par les performances de la Chine et des États-Unis. Malgré l’application de mesures douanières restrictives par l’administration américaine, ces deux pays ont contribué à soutenir la croissance du secteur à l’échelle internationale.

En revanche, la situation demeure difficile pour la Chimie européenne et en France. Plusieurs facteurs expliquent cette fragilité : le marché intérieur reste atone, ce qui limite les débouchés locaux. Par ailleurs, la concurrence accrue des importations exerce une pression sur les entreprises européennes, déjà confrontées à des opportunités d’exportation dégradées. À ces difficultés s’ajoutent des coûts énergétiques particulièrement élevés et un taux de change €/$ peu favorable, aggravant les défis rencontrés par le secteur.

La France, aux côtés de l’Allemagne, se trouve parmi les pays européens les plus durement touchés par cette conjoncture négative. Les difficultés sont particulièrement marquées dans le domaine de la chimie de base ainsi que dans la production de savons et de parfums sur le territoire français.

Tableau de bord de la chimie en France (yc chimie fine pharmaceutique)

Sources : Insee, Douanes.10 mois pour le commerce extérieur

 

Production

Au troisième trimestre 2025, l’activité de la chimie en France a connu un repli notable, enregistrant une baisse de 1,6% par rapport au trimestre précédent et de 1,8% sur un an. Malgré une légère amélioration des volumes en octobre, le niveau d’activité reste inférieur à celui de 2024. Ainsi, sur les neuf premiers mois de l’année, l’ensemble du secteur, y compris la chimie fine pharmaceutique, affiche un recul de 2,3% par rapport à l’année précédente, tandis que la chimie seule enregistre une baisse plus marquée de 3,8%.

La production de la chimie de base poursuit son mouvement de repli au mois d’octobre. À l’inverse, les secteurs des spécialités chimiques et des savons, parfums et cosmétiques connaissent une amélioration de leur activité.

Figure 1 : Production chimie yc chimie fine pharmaceutique

Source : Insee

 

Prix de production

Les prix de production de la Chimie en France affichent une progression modérée de 1,3% par rapport à l’année précédente, sur fond d’une demande peu dynamique et de prix de l’énergie stables ou orientés à la baisse.

Figure 2 : Prix de production de la chimie

Source : Insee

 

Commerce extérieur

Les marchés extérieurs de la Chimie en France sont en perte de vitesse. Le secteur a ainsi généré un excédent commercial en baisse par rapport à l’an dernier, à 12,5 milliards d’euros sur neuf mois en 2025 (vs 14 milliards en 2024), à cause d’un recul des exportations (-3,2 % en valeur) supérieur à celui des importations (-1,2 %).

Figure 3 : Commerce extérieur de la chimie y compris produits pharmaceutiques de base

Source : Douanes

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Responsable Affaires Economiques et Statistiques