12 juillet 2024
Chiffres clés et conjoncture

Une reprise encore lente pour la chimie en Europe et en France en 2024 malgré le rebond du 1e trimestre

L’amélioration de la chimie en Europe et en France est encore fragile au regard des derniers indicateurs portant sur le deuxième trimestre 2024.

A fin avril 2024, la chimie en Europe voit une légère amélioration en volume grâce à un effet de base positif et une reconstitution des stocks dans les filières clientes au premier trimestre 2024. Toutefois, le taux d’utilisation des capacités ne décolle toujours pas, stagnant autour de 75 % contre une moyenne de 80 % sur les quinze dernières années.

En France, l’activité est également mieux orientée début 2024, en particulier pour les spécialités chimiques et la chimie organique, quand le moteur des parfums et produits cosmétiques est à l’arrêt. L’entrée dans le deuxième trimestre marque cependant une pause avec deux mois consécutifs de repli, pour ramener la croissance moyenne à tout juste 3 % en cumul en volume à fin mai par rapport à la même période de 2023 (après +4,6 % à fin avril). D’après l’Insee, cette baisse en mai pourrait ne pas refléter une véritable tendance de fond, mais serait en partie due à des effets de calendrier mal évalués par sa méthode de correction, en lien avec le positionnement des jours fériés en mai. A suivre avec les résultats de juin...

Outre-Rhin, la chimie s’inscrit également en hausse (+2,9 % en cumul à fin avril sur un an ou +5 % par rapport à la période précédente), ce qui incite la fédération de la chimie en Allemagne, le VCI, à réhausser sa prévision de croissance pour 2024, à +5 % sur un an contre 0 % avancé lors de ses prévisions de mars 2024. Cette estimation intervient après deux années de forte baisse de la production (-12 % en 2022 et -10 % en 2023).

Dans un environnement économique et politique incertain et avec l’arrivée à terme du processus de restockage, la reprise de la chimie en Europe et pour ses différents pays membres reste fragile dans un contexte inchangé de prix de l’énergie plus élevé et de pression des importations, en particulier en provenance de la Chine.

Le Cefic espère un point bas dépassé pour la chimie européenne en termes de production au premier trimestre 2024. L’amélioration sera lente à la vue de l’opinion des dirigeants sur les carnets de commandes en Europe, mais aussi en Allemagne et en France, qui reflète toujours une demande limitée, en particulier sur le marché domestique.

Source : Eurostat

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